Vous êtes ici :

Accueil>un nouveau camion hydrocureur au service assainissement

Imprimer cette page en utilisant la fonction Imprimer de votre navigateur

Un nouveau camion hydrocureur au service assainissement

En février dernier un nouveau camion hydrocureur est venu compléter la flotte des véhicules du service assainissement en remplacement d’un des deux camions ayant  22 ans de service.

  • Ca sert à quoi un camion hydrocureur ?

Ce type de camion sert à déboucher, curer et entretenir les réseaux d’assainissement. On l’utilise également ponctuellement pour réaliser la vidange de fosses septiques et des débouchages. Le camion se compose d'un châssis soutenant une citerne et une pompe haute pression à débit variable. Il est également équipé de buses, lances et matériels de sécurité qui permettent d’exécuter des travaux à très haute pression. Avec un poids de 26 tonnes, sa citerne, en aluminium, intègre une cuve à boue et une cuve à eau, pour un volume total de 11 m3 permettant simultanément le pompage des déchets et le nettoyage des canalisations. Après avoir été pompées, les eaux usées sont ensuite traitées dans la station d’épuration de Lunéville équipée de poste de traitement des matières issues de l’assainissement.

 Le camion est plus performant et avec une capacité plus importante, c’est une qualité de travail appréciée par les agents du service assainissement

 

 

  • Coté chiffres

L’acquisition du véhicule neuf, pour un montant total de 311 500 € HT, est un investissement important pour une collectivité, mais rendu incontournable sur un territoire étendu à 43 communes depuis la fusion des intercommunalités en 2017. Aujourd’hui 29 communes sont desservies par un réseau collectif d’assainissement qui transporte les eaux usées aux 14 stations d’épuration implantées sur le territoire de la communauté de communes et aux 3 stations appartenant à des communes voisines au territoire. La commune de Flin est en cours de raccordement.

280 kilomètres de réseaux d’assainissement constituent le reseau de collecte d’assainissement collectif sur la CCTLB. En 2020 plus de 13 km de réseaux ont été curés. 68 postes de relèvement sont nettoyés à minima deux fois par an.

 
  • L’assainissement, compétence majeure de l’intercommunalité

Composé de 13 agents, le service gère au quotidien l’entretien des réseaux des eaux usées, avant leur rejet dans une station d’épuration et s’occupe :

- du curage (nettoyage) des réseaux de collecte

- de l’entretien des postes de relèvement  des communes passées en assainissement collectif.

- des inspections vidéo réalisées pour  déterminer un diagnostic de l’état des ouvrages.

- des réfections des ouvrages (reprise de regard, cunette,…)

- du suivi électro-technique et de la supervision des ouvrages équipés

- de débouchage et ponctuellement de vidanges de fosses septiques (lors d’opérations ponctuelles très précises) 

Le service disposera de 2 camions hydrocureurs, d’un véhicule caméra, d’un véhicule électromécanicien, d’un camion benne équipé d’une grue auxiliaire. Tous les agents du service sont certifiés CATEC (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés), obligatoire depuis 2016 pour le personnel travaillant dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement.

Deux autres agents (assainissement ingénierie)  assurent le suivi administratif et la mise en œuvre du programme de travaux d'assainissement, des déconnexions de fosses, du contrôle et de l'instruction des dossiers pour les nouvelles installations individuelles ou les mises aux normes d'anciennes installations, les avis d’urbanisme au titre de l’assainissement, le suivi des PFAC et des redevances, le suivi des rejets des eaux usées non domestiques et des déclarations réglementaires,… .

 

  • L’intercommunalité assure également le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) sur l’ensemble de son territoire.

Les autorisations d’installations d’une filière d’assainissement non collectif, la bonne exécution des travaux de mise en place ou de réhabilitation d’une filière, mais aussi les contrôles diagnostics en cas de vente, les contrôles de l’existant et les contrôles périodiques de bon fonctionnement de la filière font partis des contrôles obligatoires payant et assurés par le service assainissement.

 
 Environ 1400 installations dites autonomes subsistent sur notre territoire.

Il est rappelé que pour toutes les habitations générant des eaux usées, lorsque la construction n’est pas desservie par un réseau d’assainissement collectif se dirigeant vers une station d’épuration fonctionnelle, un système de traitement individuel en bon fonctionnement est obligatoire.

  • Benoît Tallot, vice-président délégué à l’assainissement

A l’occasion de l’acquisition d’un nouveau camion hydrocureur, je souhaitais faire partager quelques réflexions sur l’assainissement en général et sur 2 points en relation avec l’assainissement plus particulièrement.

Ce n’est pas forcément à l’assainissement que l’on pense lorsque l’on parle d’intercommunalité dans notre territoire. Poubelles, oui, évidemment de même que déchèteries. Transport et déplacement, assurément ou médiathèques et piscines. L’assainissement qui représente le transport et le traitement des eaux usées est invisible à nos yeux parce qu’après tout, ce que deviennent nos eaux usées n’a jamais été au centre des préoccupations des populations sauf peut-être à l’époque gallo-romaine.

L’assainissement commence derrière la porte des toilettes sous l’évier ou sous le bac de douche. Il passe sous nos trottoirs et se retrouve du côté de la Meurthe en aval des habitations à Lunéville ou Baccarat, s’arrête parfois dans un champ de roseaux ou même dans certains cas pas si rares dans le ruisseau qui passe au fond du jardin.

Malgré la loi 2010-788 et les arrêtés de 2007 à 2012, il existe encore des habitations dans notre territoire qui ne disposent même pas d’une fosse septique pour traiter les eaux usées. Notre souhait est de nous engager à faire de notre territoire un territoire vertueux, respectant la loi.

Au-delà d’un strict point de vue sanitaire visant à ne rejeter dans le milieu naturel que des eaux claires (c’est-à-dire sans microbes pouvant rendre malade, sans polluants, sans produits toxiques), l’enjeu de l’assainissement est aussi de limiter l’impact des activités humaines, domestiques ou non sur l’environnement.

Plus encore, ces eaux usées, devant lesquelles on tourne le regard sinon le nez, peuvent aussi être source de renseignements sur notre état de santé. Je citerai comme exemple le réseau « Obépine », créé à l’initiative de différents chercheurs français dont 2 nancéens de la faculté de Pharmacie membres du CNRS. Ce réseau a pour objectif (et il y parvient) de quantifier l’ARN messager de la Covid-19 dans nos eaux usées. Un de ses premiers résultat est la mise en évidence, 15 jours avant une poussée épidémique, de la remontée de ces taux d’ARN messager. En clair, 15 jours après une augmentation de la concentration de l’ARN dans les eaux affluentes d’une station d’épuration, il faut s’attendre à une vague épidémique dans le territoire que draine cette station. Cet indicateur a été utilisé par le gouvernement récemment dans ces décisions en janvier 2021 de repousser le confinement… Petites causes, grands effets… à méditer !

Le troisième point que je souhaitais souligner concerne la nature des eaux qui parviennent à une station d’épuration. Plus les eaux sont diluées, moins le rendement de la station est élevé. En clair, plus les eaux de pluie « polluent » les eaux usées, moins bien la station d’épuration fonctionnera car elle devra tourner à vide pour traiter des eaux propres. Cela engendre des surcoûts en énergie (les pompes ne fonctionnent pas toutes seules), en ressources humaines, en produits chimiques et en matériel. Faire en sorte que l’eau de pluie reste là où elle tombe, dans les champs, les jardins, les réservoirs d’arrosage ou les puits perdus limitera les afflux massifs en cas d’orage, permettra au sol de moins sécher, assurera l’entretien des nappes phréatiques, etc. etc. Que des effets positifs pour l’environnement et comme cela devraient être de nature à faire baisser le coût de traitement des eaux usées, cela devrait aussi se faire sentir à terme sur notre porte-monnaie. Sans compter qu’en ville, les orages lessivent les chaussées et amènent aux stations d’épurations quantité d’hydrocarbures laissés par la circulation automobile.

Je vous l’accorde, cet effet pourrait être aussi insensible que l’assainissement est invisible à nos yeux.

Mais si par ces quelques mots, j’ai pu vous rendre l’assainissement un peu plus visible, alors mon problème des eaux de pluie pourrait, s’il vous préoccupe comme moi, nous conduire vers des économies plus substantielles.

 

POUR ALLER PLUS LOIN

Pour un diagnostic ou pour toute autre question sur votre assainissement, contactez le service Assainissement au 03 83 74 05 00 ou par mail assainissement@delunevilleabaccarat.fr