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L'espace Chaubet, du nom d'un soldat tombé lors des combats autour de la colline du Léomont aux premiers jours de la Grande Guerre, rouvre ses portes pour une nouvelle saison qui marque la fin des commémorations du centenaire.  Placée sous le thème de l'artillerie, la Nécropole Natonale de Friscati-Mouton Noir va vivre au rythme du canon jusqu'en novembre 2018. Le Souvenir Français, une fois encore, propose une exposition forte, nourries de quantité d'objets rares, intrigants et réellement fascinants. Ce sont les enfants de l'école de Vathiménil qui ont eu cette année les honneurs de la première visite guidée.

100 millions d’obus encore dans le sol

Savez-vous combien d’obus ont été tirés pendant la première guerre mondiale ? Après une courte hésitation, les doigts se lèvent parmi les élèves de l’école de Vathiménil réunis autour de Jean-Luc Georgin. Les réponses fusent : 10.000 ? - Non, c’est bien plus - 12 millions ? - On en est encore très loin - 100.000 millions ? tentent les élèves visiblement déjà impressionnés par l'énormité du chiffre. Plus d’un milliard lance le membre du Souvenir Français et détenteur de la grande majorité des objets exposés dans les vitrines autour des élèves. Et Jean Luc Georgin de poursuivre : sur ce milliard, on estime qu’au moins 10% n’ont pas explosé. Cela veut dire qu’il en reste plus de 100 millions dans le sol. Ici même, partout autour de nous. Un obus, même vieux et rouillé, reste très dangereux. Si un jour vous tombez sur un obus surtout n’y touchez jamais ! Appelez un adulte qui contactera la gendarmerie.

La visite se poursuit dans l’espace muséal et les élèves naviguent en groupe autour des vitrines, découvrant cette exposition consacrée pour la saison 2018 à l’artillerie dans la Grande Guerre. Là une impressionnante file d’obus de différents calibres, ici une vitrine entièrement consacrée aux  outils des artilleurs et toujours cette importante tranchée reconstituée au centre du musée, qui fait le lien entre les 4 années que durent les commémorations du centenaire.

Prolonger le travail en classe

« Ce qui marque les plus les enfants est la mort quasi assurée des combattants de première ligne. Ils sont interpellés par l’alignement des tombes de la Nécropole. On peut aligner les chiffres en classe mais les élèves ne perçoivent toute l’horreur du conflit qu’une fois au milieu des tombes. » Pour l’institutrice, M^me Remeur, cette visite au Léomont est l’occasion de rendre concrets les enseignements acquis par les élèves en classe tout au long de l’année. La journée a débuté sur la colline de Léomont, s’est poursuivi en empruntant le sentier de mémoire vers la Nécropole et s’achève par la visite guidée du musée : « les élèves ont vu ici un des clairons qui a sonné l’Armistice de novembre 1918. C’est avec des objets tels que celui-ci que je peux illustrer les notions travaillées à l’école. J’apprécie également l’effort réalisé dans les vitrines pour montrer le quotidien du soldat : son nécessaire à couture, ses lettres et toutes ces photos d’époque qui nous les rendent si proches. Le film est également très bien et marque les élèves qui connaissent très bien les lieux qu’il évoque. Ils sont natifs du coin.» 

Lancer le travail sur les commémorations de juin

Le travail sur le premier conflit mondial, au programme de CM2, se poursuivra en classe puisque l’école de Vathiménil, comme 19 autres du territoire participera à la journée de commémoration du centenaire de la fin de la première guerre mondiale le 19 juin prochain à la Nécropole. Pour cette occasion, les élèves planchent sur la réalisation d’un Abécédaire, mêlant travail manuel et recherches historiques. De leur côté, la CCTLB et le Souvenir Français s’activent pour faire de cette journée une belle commémoration tournées vers les plus jeunes de nos concitoyens.