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politique de la propreté : interview du président

  • La délégation de contrat au groupe Veolia s’arrête le 1er janvier prochain. Pourquoi ?

L’intégralité de la collecte et du traitement des ordures ménagères était auparavant déléguée à un prestataire unique avec lequel l’intercommunalité était liée pour 10 ans. Toute évolution ou tentative de modification du contrat impliquait des coûts supplémentaires, impossibles à soutenir à coût raisonnable pour nos concitoyens.

Mais surtout, le contrat - engagé par l’équipe précédente, intégrait des indices de révision tels que les hausses annuelles nous auraient conduits à des hausses de tarifs de plus de 42% en 2023 ! C’est-à-dire que, sans rien faire et à même niveau de service, nous aurions mécaniquement dû augmenter les coûts en 2023 de près de 68€ pour une famille type de quatre personnes tout en restant dans la délégation de service public.

 

Si nous n’avions pas réussi à rompre le contrat, nous aurions dû subir en 2023 des hausses mécaniques de l’ordre de 42%, soit environ 68€ pour une famille de 4 personnes.

 

  • Mais les tarifs vont augmenter en 2023 ?

Oui, c’est indéniable : les hausses sont généralisées et les déchets ne sont malheureusement pas épargnés. Et le statut de collectivité ne nous protège pas non plus : la seule façon d’agir concrètement sur les tarifs reste d’en baisser drastiquement la quantité produite.

 

  • Pourtant, malgré la mise en place de la redevance incitative, notre territoire continue d’en produire de plus en plus.

Oui effectivement, les chiffres sont têtus : en 2021 nous avons produit plus de 7500 tonnes d’ordures ménagères résiduelles - celles de nos poubelles grises, soit 13% de plus qu’en 2019.

Ces déchets comptent aussi parmi les plus chers à traiter puisque pour les valoriser, nous sommes contraints de les faire incinérer. Et cela coûte très cher.

 

  • Comment s’explique cette hausse des tarifs ?

Comme je le disais, les hausses initialement prévues dans la délégation nous auraient contraints à recouvrer près de 5 150 000 euros en 2023, soit une hausse de plus de 42% par rapport au tarif votés pour 2022. En réussissant à rompre le contrat - sans indemnité je le rappelle, et en obtenant près de 600.000€ de baisse à travers les marchés que nous venons de passer à l’automne, nous réussissons à contenir la hausse de presque moitié.

Pourtant le bilan reste amer : le contexte national et international n’est clairement pas à la baisse des coûts et nos deux années de travail acharné ne nous ont pas permis d’absorber la situation économique nationale marquée par une forte inflation.

 

  • Quels sont les postes qui augmentent ?

Nous devons faire face à des hausses généralisées, mais les coûts des transports représentent la part la plus importante. L’essence, évidemment, dont les prix agissent directement sur les 27.000 tonnes de déchets que nous devons chaque année collecter et évacuer, mais les prestataires répercutent également sur leurs offres les coûts des véhicules, des agents, du matériel, des assurances, qui flambent partout.

En relançant les marchés publics cet automne, nous les avons mis en concurrence et avons réussi à recueillir des offres qui contiennent ces hausses et avons évidemment retenu les offres les plus intéressantes.

 

  • Quel pourrait être le bilan de ces deux années de travail sur la question des déchets ?

Je sais que pour nombre de ménages du territoire, la question du tarif est importante. Le travail effectué par les élus et les citoyens lors des Labos de l’Interco a été de qualité. Nous avons pris la question des déchets dans tous les sens en nous appuyant sur de larges temps de concertation au cours desquels je m’étais engagé à aller au bout de cette question.

Certains n’en retiendront qu’une augmentation des tarifs, due à la conjoncture. Mais j’aimerais que nos concitoyens puissent également comprendre que le prix à payer pour conjuguer un bon niveau de service, un volume de déchet qui ne baisse pas à l’échelle de notre territoire et une inflation galopante est forcément élevé.

Seule la baisse franche des volumes de nos déchets peut avoir une action directe sur les tarifs de l’année suivante. Partout où c’est possible, il nous faudra impérativement réduire le poids de ce que nous jetons à la poubelle et déposons en déchetterie.

Mais ce dossier est loin d’être clos. Et s’il n’y a que peu d’alternatives, nous allons malgré tout continuer à travailler pour trouver toutes les solutions qui nous permettront de contenir au maximum les coûts des années futures.