C’est sous les pieds des visiteurs, sur les pentes d’une colline, culminant à 337 mètres, qu’à l’été 1914 fut repoussée l’invasion allemande au lendemain d’une retraite désastreuse pour l’armée française. Dans le fracas des armées, l’effort fut aussi colossal que le choc : d’une violence inouïe. Les dégâts, des deux côtés, furent inimaginables, tant pour les militaires que pour les populations civiles.
110 ans plus tard, nous continuons de nous souvenir de cet événement historique. Situés sur la commune de Vitrimont, la colline du Léomont, l’espace Muséal Chaubet et la nécropole nationale de Friscati – Mouton Noir sont les témoins des combats acharnés qui eurent lieu dès septembre 1914, soit quelques jours à peine après la déclaration de la Première Guerre Mondiale.
L’Espace Museal Chaubet
Ce musée tire son nom de celui d’un soldat du 81ème Régiment d’Infanterie fauché tragiquement au cours de la bataille. Il mêle à travers des expositions thématiques régulièrement renouvelées, la grande Histoire à celle, quotidienne, des femmes et des hommes qui subirent le conflit.
La Nécropole nationale
Après les terribles combats de l’été 1914, Mademoiselle Marie-Marguerite Wibrotte, institutrice à Lunéville entreprend la lourde et pénible tâche de retrouver et d’identifier les soldats tombés au Léomont. Leur offrir une sépulture décente est pour elle une évidence. Soutenue par des élèves volontaires bientôt relayés par l’aide officielle, Mademoiselle Wibrotte achète la ferme du Léomont, y crée une chapelle de guerre et une salle d’accueil et de prières pour les familles endeuillées. Par testament, elle cèdera la ferme au Souvenir Français à sa mort afin que soient à jamais réunis les 3751 jeunes soldats tombés pour la France.
Sentier de mémoire
Depuis la Nécropole, un parcours de 30 minutes environ (1,4 km), permet de rejoindre le sommet de la colline du Léomont et son imposant monument hommage à la 11ème Division d’Infanterie, dite «Division de fer».
Le parcours est jalonné de petites stations qui invitent le promeneur à se pencher sur autant d’aspects historiques des batailles : l’importance de l’artillerie, le rôle de Mlle Wibrotte, la tenue des soldats français et allemands.
Combats du Léomont
Fin XIXème, l’Europe qui a réussi à asseoir sa domination sur la majeure partie du monde, est sujette à de vives tensions ainsi qu’à des rivalités économiques et coloniales. Pour faire face à un risque de guerre de plus en plus imminent, un vaste système d’alliances se met en place. Bientôt, les rivalités et tensions augmentent en intensité pour finalement aboutir à l’embrasement général de l’Europe le 28 juin 1914, après l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand et de son épouse.
