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Soutenue par la CCTLB, une nouvelle entreprise s’implante à Chanteheux

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 100 000 hectares de terre sont contaminés par des métaux lourds en France. La dépollution coûte chère, très chère et l’excavation des terres contaminées ne fait que déplacer le problème. Devant cet enjeu, de nouvelles technologies, misant sur des plantes capables d’extraire les métaux du sol et de les stocker dans leurs tissus, voient le jour. Ecologiques et peu couteuses, ces innovations permettent en outre de récupérer les métaux après extraction des plantes. Econick fait partie de ces sociétés dans l’air du temps qui misent sur l’intelligence du végétal. Porteuse de nombreuses innovations, la société s’implante à Chanteheux.

Avec cette volonté forte d’être des acteurs de la transition vers l’économie circulaire, les membres fondateurs de la société Econick sont également et avant tout des chercheurs, professeurs, ingénieurs et docteurs issus de l’Université de Lorraine. En s’appuyant sur un savoir-faire exclusif développé depuis plus de 30 ans par le CNRS, l’Université de Lorraine et l’INRA, la société Econick s’implante aujourd’hui à Chanteheux pour poursuivre son développement.

Rencontre avec Claire Hazotte, sa responsable technique

  • Peut-on extraire des métaux à partir de plantes ?
    Oui, c’est que l’on appelle la phytomine. Certaines plantes ont la capacité d’aller puiser des métaux dans les sols puis de les concentrer en quantités importantes dans leurs tissus. On peut ainsi obtenir de véritables métaux bio-sourcés après les avoir extraits au moyen d’un processus écoresponsable. La filière complète allant de la culture des plantes jusqu’à la production de composés d’intérêt économique et industriel s’appelle l’Agromine®.

 

  • Une véritable innovation qui semble en porter plusieurs ?
    Econick porte effectivement plusieurs innovations. En premier lieu, la sélection des plantes adéquates, à retenir en fonction des différents types de sols et des métaux que l’on cherche à obtenir. Certaines plantes dites « hyperaccumulatrices » accumulent le nickel, d’autres le zinc et d’autres encore le cobalt ou le magnésium.

 

  • L’agromine permet de dépolluer des sols ?
    En effet, la filière d’agromine est assimilable à une technique de traitement des pollutions. Elle permet de diminuer considérablement la quantité en éléments métalliques sur de très importantes surfaces en quelques années seulement. Cette échelle de temps est à mettre en rapport avec ces zones polluées, stériles souvent pour des siècles. On ne considère plus la terre comme un déchet inerte à excaver ou traiter chimiquement. Au contraire, les plantes hyperaccumulatrices s’implantent et avec elles, la biodiversité disparue commence progressivement à revenir. A titre d’exemple, Econick a mis en œuvre plusieurs hectares de culture de plantes hyperaccumulatrices de métaux en Albanie, sur les bords du Lac Ohrid. Son objectif est de valoriser des terres dont la fertilité était médiocre du fait de la forte présence de nickel.

 

  • Encore faut-il pouvoir extraire les métaux des plantes ?
    C’est l’enjeu d’une deuxième innovation que porte Econick. Nous développons le processus d’extraction des métaux par un procédé écoresponsable. Ainsi, nous sommes capables de produire des métaux bio-sourcés, utilisés dans les secteurs du stockage de l’énergie ou de la coloration du verre et des céramiques. Ces métaux d’origines naturelles sont particulièrement valorisables notamment comme compléments alimentaires (oligoéléments) ou en cosmétologie.

 

  • Un véritable marché s’offre-t-il à ces métaux ?
    Grâce à leur rareté et leur origine bio-sourcée, les composés proposés par Econick sont des produits de choix pour les marchés du luxe et de l’art ou plus largement pour tout client désireux de s’investir dans une démarche d’approvisionnement écoresponsable. A titre d’exemple, Econick travaille dans le cadre du projet Solamet (ADEME) en collaboration avec la cristallerie Daum pour permettre l’extraction de métaux par les plantes sur leur crassier. Ces métaux sont ensuite réutilisables en production par la cristallerie. Daum se fournit également auprès d’Econick en composés métalliques bio-sourcés pour la coloration de sa tortue Luth. Cette activité démontre ainsi l’implication de cet industriel dans l’économie circulaire en tant que maillon du développement durable.

Tortue Luth produite par Daum et colorée avec le sel métallique biosourcé d’Econick

 

La CCTLB favorise et accompagne l’implantation de nouvelles entreprises en Lunévillois


Contactée par Econick qui cherchait des terrains et un bâtiment, la CCTLB s’est montrée extrêmement réactive. Comme pour chaque demande relevant de l’implantation d’entreprises sur notre territoire, le président de la CCTLB, Laurent de Gouvion Saint Cyr et son vice-président délégué à l’aménagement du territoire et au développement économique Hervé Bertrand ont réalisé la visite des sites identifiés sur le territoire comme pouvant répondre au besoin. Une façon de rencontrer plus avant le porteur de projet et de mieux cerner ses attentes. D’autant que cette implantation signifie des emplois locaux à la clé. Le site de Chanteheux s’est rapidement montré intéressant pour la société et un rendez-vous avec le propriétaire a été pris dans la foulée. Un bail a été établi entre la société et le propriétaire.


Mais l’accompagnement de la CCTLB ne s’arrête pas à l’immobilier. Cette capacité qu’a l’intercommunalité de mobiliser ses partenaires institutionnels et d’accompagner les entreprises dans leur développement est également essentielle. Comme pour Carrefour, PAT, Alpha Recyclage ou ID Logistics, la Communauté de Communes facilite la mise en relation de l’entreprise avec les services de l’Etat (DREAL, DDT,...) et met à leur disposition cette maîtrise des nombreux rouages et partenaires institutionnels sur le territoire et bien au-delà. Un lien gagnant-gagnant pour le territoire et ses institutions, au service de l’emploi et du développement économique en Lunévillois.