Communauté de Communes du Lunévillois

Marie-Christine Barrault à l'Orangerie

Donné à l’Orangerie samedi soir comme une friandise introductive à une représentation plus complète présentée le lendemain au festival de Froville, le spectacle de Marie Christine Barrault et d’Hugues Leclère a fait chavirer une salle comble. Il faut dire qu’« Une Femme en Guerre » alterne la lecture de textes écrits par des femmes plongées au cœur de la Grande Guerre et des interprétations au piano de pièces de compositrices aux destins aussi fascinants que malheureusement souvent tragiques. Un dialogue émouvant entre la voix et l'instrument offert par deux grands artistes. Une réussite !

Elles s’appelaient Irma Perrot, Colette, Mel Bonis, Cécile Perin, Clara Malraux, Rosa Luxemburg, Lili Boulanger, Yvonne Pitrois, Madeleine Vernet et tant d’autres, eurent de brèves ou de longues carrières, atteignirent la postérité ou virent au contraire leurs œuvres sombrer dans l’oubli, mais toutes eurent en commun d’avoir été profondément, et très durement, marquées par ce premier conflit mondial. Là où portèrent les voix de tant d’hommes, la mémoire renoue à travers ce spectacle avec celles des femmes, compositrices, poétesses, écrivaines...

  • Marie Christine Barrault

La guerre de 14-18 a complètement changé la position des femmes dans la société. Il y a de la souffrance bien sûr. Le désespoir de voir les hommes qu'elles aiment, mari, fils, partir au front. Elles vivent des choses épouvantables et elles se retrouvent par ailleurs beaucoup plus libres, plus indépendantes. Une forme de liberté de la femme a véritablement commencé à cette époque-là. On trouve des textes très sensibles, comme ceux de Colette qui sont empreints de sensualité avec un regard intelligent sur la société. D'autres sont plus axés sur la souffrance, d'autres sur l'espérance. Rosa Luxembourg est dans un registre beaucoup plus révolutionnaire, politique... Tous montrent des femmes debout qui se retrouvent dans un monde qu'elles n'avaient pas anticipé.

Interview donnée à Ouest France le 13 janvier 2015.

Les textes lus répondent aux musiques et le piano d’Hugues Leclère fait écho à la voix de Marie Christine Barrault. De ce dialogue à deux jaillit l’émotion mais également l’esprit et parfois l’humour - la profonde humanité toujours - d’artistes aujourd’hui disparues mais dont les œuvres, une fois encore, viennent toucher le public.  

Celui de l’Orangerie fit salle comble et réserva aux deux interprètes un bel accueil. Après une heure de spectacle, le dialogue se noua avec le public autour de questions et de réponses, comme une invitation à découvrir la version longue de ce spectacle, donné le lendemain au festival de Froville.

 

Le programme du spectacle :

 

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