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Chacun des 37 pilotes participant aux championnats de France de Montgolfière a vu son ballon jumelé avec une collectivité locale soutenant la manifestation. D’Azerailles à Vitrimont, la CCTLB n’a pas échappé à la tradition et c’est Jean Donnet, un aérostier hors du commun, qui a concouru pour la collectivité. Portrait…

Il est doux, Jean Donnet. Ses cheveux aux couleurs des nuages surplombent des yeux azurs et ses lèvres semblent afficher en permanence un paisible sourire. Il se dégage de l’homme une tranquillité à peine troublée par son résultat en demi-teinte lors de la compétition : « j’ai fait deux, trois erreurs qui m’ont coutées des places au classement mais je garde surtout de ces belles journées en Lunévillois l’impression d’avoir vécu un championnat exceptionnel pour la qualité de l’organisation et pour l’accueil très convivial qui nous a été réservé partout où nous avons posé. »

• Comment se retrouve-ton à participer au Championnat de France de Montgolfières ?

Il faut avoir 50 heures de vol comme commandant de bord puis s’inscrire au championnat s’il reste des places, il y en a 50 au maximum. Les participants aux précédentes éditions progressent dans le classement et les 15 premiers sont sélectionnés en équipe de France.

• En quoi consistent les épreuves lors du championnat ?

Chaque matin et chaque soir, en fonction des conditions météorologiques, la direction des vols conçoit des scénarios qu’elle propose ensuite aux compétiteurs à raison de 3 à 4 par vol. Les épreuves sont variées et demandent aux pilotes beaucoup de précision. Il peut s’agir de survoler une cible positionnée dans un champ ou un point précis indiqué par des coordonnées. Au passage, nous larguons ce que nous appelons des marqueurs, de petits sacs de sable munis d’une banderole qui doivent s’approcher au plus près de la cible.  

Au cours du championnat, il est également demandé aux pilotes de respecter un règlement très précis, pouvant donner lieu à des pénalités, lors de retards, de comportements dangereux ou de survols d’élevages par exemple.

• Il ne s’agit pas que d’aller le plus loin possible, alors ?

Ce type d’épreuve existe mais sur des temps de vols très court, entre une et deux heures, on essaye plutôt de diversifier les épreuves pour que les pilotes puissent rivaliser d’adresse et de précision. Nous avons par exemple participé à une course de lenteur : passé une ligne imaginaire, nous devions parcourir la plus courte distance possible en 20 minutes. Une autre épreuve consistait à passer un point à une altitude très précise.

• Et les conditions du ciel Lunévillois ?

Formidables ! Tous les vols ont été maintenus à l’exception d’un seul, ce qui est plutôt rare. Et au delà du ciel, je voudrais souligner le travail incroyable réalisé ici à Lunéville par les 500 bénévoles et Serge Claude, l'instigateur de la manifestation. Une vrai réussite, bravo !

• C’était votre première participation ?

Non, j’adore la compétition. J’ai commencé en 1981 par des championnats du Monde aux Etats-Unis et participé à de nombreuses éditions des championnats de France, jusqu’à être 2^ème de l’équipe de France. Mais au-delà des classements, c’est l’esprit d’équipe, la transmission et surtout m’amuser qui m’importent. J’ai par exemple volé lors de ces championnats avec un élève à bord, pour lui faire vivre cet évènement. Pour un pilote, la compétition n’est pas contre les autres. On participe pour se confronter à soi-même, pour affiner son pilotage et être le plus juste possible dans ce que l’on fait. Du décollage à l’atterrissage.

Les valeurs de Jean Donnet résonnent avec celles de notre collectivité et nous sommes fiers de les avoir vues portées haut et fort tout au long de la compétition par ce pilote d’exception à qui nous ne pouvons que dire merci et souhaiter… un bon vent !

Jean Donnet et Laurent de Gouvion Saint Cyr